À PROPOS
Pietro
Je m’appelle Pietro Bovio et je suis passionné par le travail manuel. Né en France en 1993 de parents italiens, j’ai suivi mes études en France. En 2018, j’ai obtenu mon diplôme d’état d’architecte suivi en 2019 par une habilitation à la maîtrise d’œuvre.
À travers le dessin, la peinture, la maquette, l’ébénisterie, je me suis toujours épanoui dans le travail de mes mains.
La bijouterie a toujours eu dans ma vie une place particulière.
Lorsque j’étais enfant, je fabriquais, avec des perles de rocailles, des bracelets ou des animaux.
Plus tard, au début des années 2000, je me suis mis aux bagues en perles de cristal.
Au cours de mes études, que ce soit en bois, en résine, en métal, en cuir, j’ai toujours fabriqué des objets à porter.
J’ai appris les bases du métier de bijoutier à travers quelques cours d’introduction ludiques offerts par ma compagne et mon frère, ainsi que par un apprentissage d’un mois chez un artisan grec moderne, Constantinos Diamandis. Pour les autres techniques, j’ai pu apprendre petit à petit, par la pratique.
Je me suis lancé à mon compte en cette année 2021, afin de proposer des bijoux à la fois contemporains et emprunts d’histoire.
Engagements
Je mets un point d’honneur à m’inscrire dans mon époque. De nos jours, la protection de l’environnement et des espèces animales est capitale. Ces sujets doivent être pris en compte dans chacune de nos activités. Pour cette raison, mon engagement se résume en trois points : le bien-être animal, l’éthique des matériaux source et l’impact de mon activité.
Bien-être animal
Aujourd’hui, il paraît impensable de concevoir des bijoux en ivoire d’éléphant, pourtant autrefois prisé pour la conception d’objets et bijoux. De la même manière, je ne souhaite pas utiliser de matériaux issus de l’exploitation et de la souffrance des animaux. Les perles et le corail rouge posent particulièrement problème à mes yeux. Malgré leur beauté naturelle, les perles nécessitent l’intégration douloureuse d’un corps étranger dans l’animal pour ensuite le tuer pour ne récupérer qu’une perle, mais éliminer une vie. Le corail rouge est une espèce fragile dont la surpêche a réduit dangereusement les nombres, et impacte leur environnement. Si de tels matériaux venaient à être utilisés par Sepiidae, ils ne proviendraient que de bijoux anciens réutilisés.
Ethique des matériaux source
Tous les matériaux utilisés en bijouterie impactent directement l’environnement et les populations, souvent exploitées, qui les extraient. Le volume relativement réduit de la production de bijoux Sepiidae s’accompagne d’une volonté de minimiser cet impact : que cela soit à travers le recyclage d’anciens bijoux ou alors l’utilisation de matières les plus possible issues de filières éthiques.
Impact de l’activité
Un autre aspect de cet engagement se développe ici même, à travers ce site internet hébergé en Suisse dont les serveurs sont alimentés exclusivement par de l’énergie renouvelable.
philosophie
antiquité et techniques
Pendant mes études, j’ai eu l’opportunité de passer un an à Rome, capitale du monde latin de l’Antiquité. Parmi les trésors de la ville, l’on trouve le Palazzo Massimo alle Terme, situé proche des Thermes Impériales de Dioclétien et de la gare centrale de Termini. Le sous-sol de ce musée expose une importante collection numismatique ainsi que des bijoux d’époque antique. La finesse de ces bijoux, leur simplicité et leur état de conservation remarquable, a été pour moi une vraie découverte. Le métier de bijoutier reste fortement emprunt des techniques utilisées à l’Antiquité, que cela soit pour le travail des métaux et la fonte. Par conséquent, il n’est pas rare de trouver des bijoux romains ou grecs, qui ont de très grandes similitudes avec des pièces contemporaines. C’est en partie ce qui donne pour moi de l’intérêt aux bijoux anciens. Les générations passées ont dû apprendre à inventer des formes qui ont très peu évolué avec le temps.
poésie de la science
Je me vois, en dépit de moi-même, fasciné par de nombreux champs scientifiques, à toutes les échelles : physique, astronomie, mécanique céleste, mais également géologie, cartographie, topographie.
La manière dont est façonné le corps gigantesque sur lequel nous vivons, l’astre qui nous orbite, l’étoile autour de laquelle nous-même orbitons, et le vaste univers qui nous voit tournoyer ne cesseront jamais de m’ébahir.
La physique tente d’expliquer comment la matière existe.
La chimie décrit la manière dont elle est agencée.
Impossible pour moi de ne pas penser à tout ça, en manipulant une gemme taillée avec soin, un simple éclat de tectite ou encore un diamant brut.
La beauté naturelle des pierres et l’attirance millénaire qu’elle exerce sur nous sont des moteurs de mes créations. De nombreuses fois, je me retrouve à acquérir des pierres plus pour leur beauté que pour l’idée d’un bijou que je pourrai fabriquer.
Earth Rise
photographie prise en orbite lunaire depuis le module de commande de APOLLO 10
Sar royal
inspiration marine
Le monde du vivant inspire de nombreux domaines. La bijouterie en est l’un des champs les plus proches et, paradoxalement, les plus éloignés.
Les plus éloignés, car c’est un art qui repose principalement sur des métaux et des minéraux inertes. Ces matières sont arrachées de manière violente et destructive à leur environnement, souvent au détriment de l’écosystème et aux espèces les peuplant.
Le plus proche, parce que les pièces réalisées sont destinées à être portées par l’homme : un animal, issu de la nature. Ses formes doivent s’adapter à la morphologie humaine et donc adopter une forme organique.
La nature, et en particulier les animaux marins, sont une source majeure de mon travail. Outre la fascination que j’éprouve, on trouve dans ces espèces une telle diversité d’inspirations, qu’elle est sans doute intarissable.
Architecture
Mon travail, à l’instar de quiconque, se base sur mes expériences passées.
L’une des facettes majeures de celui-ci réside dans ma formation d’architecte et de mon appétence personnelle dans ce sujet.
À partir du dessin, notamment, j’ai appris à regarder et à concevoir. À travers la géométrie, j’ai aiguisé mon sens du dessin dans l’espace. Avec la maquette, je me suis amélioré dans la méthode du passage de la surface au volume.
Un autre aspect important de mon parcours est celui de l’honnêteté constructive, à savoir la visibilité claire de la structure et du matériau. Pour cette raison, je préfère des conceptions simples, sobres, utilitaires et où les métaux ne sont jamais plaqués, pour ne pas masquer leur vraie nature. À contre-courant de la pensée admise comme habituelle, je préfère les pierres marquées par des impuretés qui rappellent leur naturalité, le chaos ou la lenteur de leur formation.